Achat de cigarettes à l'étranger : plus de limite !
Le
gouvernement
va
supprimer
les
limitations
légales
à
l'achat
de tabac
à
l'étranger,
sous la
pression
de
Bruxelles,
selon le
projet
de loi
de
finances
rectificative
présenté
mercredi
en
Conseil
des
ministres,
mais
veillera
toutefois
à ce que
tout
achat de
tabac à
l'étranger
reste
lié à la
consommation
personnelle.
Actuellement,
la
législation
française
prévoit
des
limites
quantitatives
concernant
la
circulation (1 kg,
soit 5
cartouches)
et la
détention
(2 kg,
soit 10
cartouches)
sur le
territoire
français
de tabac
manufacturé,
pour les
particuliers
ayant
acheté
ces
produits
dans
d'autres
pays de
l'UE.
Or la
Commission
a
considéré
que
"cette
situation
n'est
pas
conforme
aux
principes
de
libre-circulation"
et à la
législation,
et elle
a exigé
en
novembre
2009 de
la
France
qu'elle
assouplisse
ces
règles
avant de
décider,
en juin,
de la
traduire
devant
la Cour
européenne
de
justice.
Pour se
mettre
en
conformité,
le
gouvernement
"propose
de
supprimer
dans le
code
général
des impôts
toute
notion
de
quantité",
selon le
projet
de loi
de
finances
rectificative.
La seule
limite
serait
désormais
celle de
la
"consommation
personnelle"
qui
n'est
pas
chiffrée.
Cette
restriction
avait
été mise
en place
en 2006,
à la
suite
d'un
amendement
du
député
Yves Bur,
très en
pointe
sur les
questions
de
tabac,
pour
limiter
les
achats
transfrontaliers
qui se
sont
multipliés
en 2004,
après
des
augmentations
de prix
d'environ
40% en
France.
Cependant,
les
achats
transfrontaliers
n'avaient
pas
baissé,
souligne
une
source
proche
du
dossier.
La
suppression
des
restrictions
ne
devrait
donc pas
accroître
les
achats
par des
fumeurs
Français,
en
Espagne,
en
Belgique
ou au
Luxembourg
où les
cigarettes
se
vendent
20 à 30%
moins
cher que
dans le
réseau
des
28.000
buralistes
en
France.
"La
limite
n'est
plus
chiffrée
mais
elle
existe,
c'est
celle de
la
consommation
personnelle
qui
devra
être
appréciée
par les
douanes
en cas
de
contrôle",
souligne-t-on
encore.
S'il est
établi
qu'il
s'agit
d'une
activité
commerciale,
alors il
s'agira
d'une
infraction
aux
règles
du
monopole
sur la
vente
des
tabacs.
Se
disant
"en
colère",
le
patron
des
buralistes
Pascal
Montredon,
demande
"de la
cohérence"
à
Bruxelles.
Il
reproche
à la
Commission
de
"durcir"
sa
politique
de santé
publique
en
imposant
les
images
choc, en
réfléchissant
aux
paquets
génériques
(sans
logo, ni
couleur),
tout en
"ouvrant
les
portes à
tous les
trafics".